Actus & LifestyleTest psychotechnique : quand faut-il le passer ?

Test psychotechnique : quand faut-il le passer ?

Le test psychotechnique intervient dans plusieurs situations encadrées par le Code de la route, notamment lorsqu’un conducteur fait l’objet d’une suspension, d’une annulation ou d’une invalidation de permis. Il vise à évaluer, en présence d’un psychologue agréé, la capacité d’un usager à reprendre le volant sans mettre en danger les autres usagers. Le test psychotechnique permis est une étape incontournable dans le parcours de réattribution du droit de conduire. Il s’adresse aussi bien aux conducteurs particuliers qu’aux professionnels. Mais alors, quand faut-il passer un test psychotechnique ?

Les conducteurs concernés par le test psychotechnique

Le test psychotechnique permis concerne en priorité les conducteurs sanctionnés par une mesure de retrait de leur titre de conduite.

Il peut s’agir d’une suspension administrative d’au moins six mois faisant suite à des infractions telles qu’un grand excès de vitesse, une conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants, ou encore un refus de se soumettre à un contrôle.

Il s’applique également aux usagers dont le permis a été annulé par décision judiciaire ou invalidé après une perte totale des points.

Dans tous ces cas, l’objectif est de vérifier les aptitudes psychomotrices du conducteur avant qu’il ne soit autorisé à reprendre la route.

Le passage par un centre agréé permet notamment de simuler les conditions réelles de conduite afin de déterminer comment se déroule le test psychotechnique du permis.

Ce dernier comprend généralement des évaluations de la concentration, des réflexes, de la mémoire, de la coordination et de la gestion du stress.

Infractions entraînant une suspension et conditions d’application

Lorsqu’une infraction est constatée, les forces de l’ordre peuvent engager une procédure de suspension administrative en transmettant le procès-verbal au préfet. Ce dernier est habilité à prononcer un arrêté de suspension, avec ou sans rétention préalable du permis.

Ce type de mesure s’applique notamment après une conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants, un refus de dépistage ou un excès de vitesse supérieur à 40 km/h avec interception du véhicule.

La durée maximale de la suspension est généralement fixée à six mois. Elle peut être portée à douze mois en cas de délit de fuite, d’atteinte involontaire à l’intégrité d’un tiers ou de conduite en état d’ivresse.

La période de suspension débute dès la remise effective du permis aux autorités administratives.

Annulation ou invalidation : les démarches après retrait du titre

Une fois le permis annulé ou invalidé, le conducteur est tenu de suivre une procédure bien définie avant d’être autorisé à le repasser :

  • En cas d’annulation, le test psychotechnique et la visite médicale sont obligatoires avant toute réinscription à l’examen
  • En cas d’invalidation, les mêmes obligations s’appliquent, mais un délai de six mois à compter de la restitution du permis est imposé pour entamer les démarches
  • Si le délai est dépassé, l’usager devra repasser à la fois l’épreuve théorique et l’épreuve pratique du permis
  • Les titulaires d’un permis de plus de trois ans ne repassent que le code à partir du quatrième mois suivant la restitution, sauf en cas de récidive
  • Si l’invalidation survient en période probatoire, le candidat devra se représenter à l’intégralité des épreuves
  • Une seconde invalidation en moins de cinq ans entraîne un délai d’attente d’un an avant toute nouvelle obtention de permis

Dans tous les cas, le permis octroyé après cette procédure est un permis probatoire limité à six points. Ce capital augmente de deux points par an en l’absence de nouvelle infraction.

Examens médicaux et psychotechniques associés au retrait de permis

Depuis 2012, tout conducteur concerné par une annulation, une invalidation ou une suspension de plus d’un mois doit se soumettre à une visite médicale obligatoire. Ce contrôle est divisé en deux étapes distinctes.

La première est le test psychotechnique, réalisé dans un centre agréé par un psychologue. Ce dernier évalue les facultés nécessaires à la conduite : réflexes, coordination motrice, attention soutenue et capacité de réaction.

Ce test permet d’apprécier le comportement du conducteur dans des situations simulées.

La seconde étape est la visite médicale, effectuée par un médecin agréé par la préfecture. En cas d’infraction liée à l’alcool ou aux stupéfiants, cette visite a lieu devant la commission médicale primaire, généralement installée dans les préfectures ou sous-préfectures.

Le feu vert médical et psychotechnique est indispensable pour réintégrer le processus de réattribution du permis de conduire.