La rénovation énergétique est aujourd’hui un enjeu de taille pour les propriétaires souhaitant améliorer la performance de leur logement. Face aux nouvelles normes thermiques, aux objectifs de réduction de consommation d’énergie fixés par les pouvoirs publics, et aux attentes de confort grandissantes, savoir quels travaux entreprendre et dans quel ordre les réaliser devient indispensable. Diagnostic, réorganisation des espaces, isolation, ventilation, chauffage : faisons le point sur les étapes clés pour mener à bien une rénovation énergétique efficace.
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Établir un diagnostic énergétique précis
Chaque habitation est unique, et les interventions à réaliser peuvent varier en fonction de nombreux critères, tels que la configuration du bâtiment (plain-pied ou à étage), la nature des matériaux utilisés (pierre, bois, brique) ou encore la zone climatique. Ainsi, un diagnostic énergétique complet est indispensable.
Cela est particulièrement vrai dans le cadre d’une rénovation énergétique en copropriété, où les décisions doivent être prises collectivement et en tenant compte des spécificités de l’ensemble de l’immeuble
Si le DPE (diagnostic de performance énergétique) est utile pour une première approche, il ne suffit pas pour un projet de rénovation global.
Faire appel à un expert pour un audit énergétique détaillé permet d’obtenir une vision précise des faiblesses thermiques de votre logement et des travaux à prioriser.
Les espaces info-énergie, présents partout en France, peuvent vous orienter vers des professionnels qualifiés.
Réorganiser les espaces de vie pour optimiser les performances
La configuration intérieure joue un rôle essentiel dans la gestion des flux de chaleur et de lumière.
Il est souvent conseillé de réorganiser les espaces pour profiter des zones dites « tampons » qui isolent naturellement les pièces sensibles du logement.
Les pièces de vie, qui nécessitent plus de chauffage et de lumière, doivent idéalement être orientées au sud. En revanche, les pièces peu utilisées, comme les couloirs ou les garages, gagneraient à être situées au nord.
Les chambres, chauffées modérément, peuvent être placées entre les deux. Faire appel à un architecte pour réaménager ces espaces peut s’avérer judicieux : il saura vous proposer des solutions durables, adaptées aux contraintes thermiques de votre logement.
Priorité à l’isolation
L’isolation constitue l’un des volets les plus importants dans une rénovation énergétique : avant de penser au chauffage ou aux équipements, on s’attaquera d’abord aux déperditions de chaleur.
En effet, selon l’ADEME, une maison non isolée construite avant 1975 perd en moyenne entre 20 et 25 % de chaleur par le toit et les murs, et entre 10 et 15 % par les fenêtres.
Une isolation performante permet non seulement de réduire considérablement la consommation d’énergie, mais aussi d’assurer un confort thermique tout au long de l’année.
Pour cela, il est recommandé de privilégier l’isolation par l’extérieur, qui limite les ponts thermiques et garantit une meilleure étanchéité à l’air.
L’audit thermique que vous aurez réalisé en amont vous indiquera les zones prioritaires à traiter : toiture, murs, fenêtres ou planchers. Gardez en tête que des matériaux performants et adaptés sont la clé d’une isolation durable.
Pensez à la ventilation
L’isolation d’un logement, aussi performante soit-elle, ne doit pas faire oublier la nécessité de ventiler correctement pour éviter l’humidité et garantir une bonne qualité de l’air.
En l’absence d’un système de ventilation adapté, l’air vicié et l’humidité s’accumulent, compromettant non seulement le confort des occupants, mais aussi la durabilité des matériaux.
Il est donc indispensable d’installer une ventilation mécanique contrôlée (VMC) performante, capable de renouveler l’air sans augmenter les pertes de chaleur.
Le fonctionnement d’une VMC dans un immeuble doit être pris en compte : dans une copropriété, ce système doit être correctement dimensionné pour répondre aux besoins de l’ensemble des appartements.
L’installation d’une VMC double flux avec récupération de chaleur est recommandée pour minimiser les pertes énergétiques.
Une VMC simple flux hygro B, plus facile à installer en rénovation, constitue également une bonne alternative.
Le chauffage, la dernière étape
Changer le chauffage avant d’avoir traité les déperditions thermiques est une erreur courante, alors que l’objectif est de dimensionner le système de chauffage en fonction des besoins réels du logement après les travaux d’isolation.
Parmi les solutions à envisager, on trouve :
- Les chaudières à condensation (gaz ou fioul), particulièrement efficaces, réduisant la consommation de combustible de 4 à 5 % par rapport aux équipements traditionnels
- Les pompes à chaleur, utilisant des énergies renouvelables, pour une alternative plus écologique
- Le chauffage au bois (poêles, chaudières à granulés), offrant une solution durable
Ces équipements, bien que plus coûteux à l’installation, permettent des économies substantielles à long terme. N’oubliez pas de remplacer les radiateurs par des modèles à chaleur douce, qui complètent parfaitement un système de chauffage moderne.