La ventilation mécanique contrôlée ou VMC est un aboutissement de plusieurs années de progrès techniques. Si vous êtes un nouvel acquéreur d’immeuble, de maison ou d’appartement, vous pouvez déterminer le type d’installation que propose votre bien. Dans cette rubrique, on va parler de ce point en particulier : comment fonctionne une vmc dans un immeuble ? En réalité, il existe une variété de VMC selon l’année de construction d’un bien immobilier.
Chronologie de l’évolution d’un système de ventilation
Le système de ventilation existe depuis très longtemps, allant d’une simple installation à la plus sophistiquée. Voici donc quelques dates à travers lesquelles vous pouvez avoir des idées plus claires selon le type d’installation que pourrait proposer votre immeuble :
- En 1937, les immeubles étaient généralement équipés de systèmes de ventilation naturelle comme les cheminées, les fenêtres,… ;
- Vers 1950, seules les grandes maisons et les immeubles de luxe ont pu bénéficier de la mise en place de système de climatisation centrale, notamment des ventilateurs électriques ;
- Vers 1970, grâce aux progrès techniques, les nouvelles constructions ont bénéficié d’un système de ventilation mécanique pour purifier l’air intérieur. Il en va de même pour les bâtiments commerciaux, etc.
- Depuis 1980, de nouvelles exigences particulières sont apparues pour inciter l’installation d’un système de ventilation mécanique contrôlé dans un immeuble. Cela consiste à suivre les réglementations sur l’aération des logements mis en œuvre depuis mars 1982.
C’est quoi une ventilation naturelle efficace ?
Certaines maisons, bâtiments industriels ou établissements commerciaux adoptent un mode de ventilation naturelle dans le but d’éviter les appareils énergivores. La ventilation naturelle utilise le courant d’air qui circule dans les locaux pour optimiser la qualité de l’air et de réguler la température interne d’un immeuble. On parle ici d’effet Venturi ou du système de Convection.
Ces types d’installation comportent tout simplement des lucarnes, des fenêtres ouvrantes, de puits de lumière, de verrières, de conduits de ventilation et de cloisons poreuses, l’orientation de la maison par rapport au soleil, etc. pour être plus efficace.
Ventilation Mécanique Contrôlée : son mode de fonctionnement
Quant à une ventilation mécanique contrôlée, comment fonctionne le vmc dans un immeuble ? En principe, le fonctionnement de la VMC est contrôlé par des bouches d’insufflation. Cela permet donc de renouveler constamment l’air extérieur dans les pièces comme le salon, les chambres, etc. Il s’agit ici des pièces les plus sèches d’un immeuble. On y passe beaucoup moins de temps que dans une cuisine, salle de bains ou dans les chambres.
Renfermant des équipements particuliers, les bouches d’insufflation sont ainsi équipées de filtres qui retiennent efficacement les polluants présents dans l’air extérieur tel que : les poussières, les particules en suspension, etc. et de garantir ainsi une qualité de l’air intérieur optimale.
Souvent installé dans les combles ou u simple réseau de conduits, vous pouvez rencontrer 3 types de vmc :
- La vmc à simple flux ;
- La vmc à double flux ;
- La vmc de type hygroréglable.
Pour une vmc à simple flux, l’air frais, tout droit venu de l’extérieur, se propage dans les pièces sèches grâce aux bouches d’insufflation. Par contre, l’air vicié est dégagé vers les bouches d’extractions hygroréglables depuis les pièces humides.
Pour une vmc à double flux, ce type d’installation met en place un échangeur thermique pour extraire la chaleur contenue dans l’air vicié avant de les canaliser vers les chambres, le salon, et les autres pièces sèches, puis expulser les airs polluants et d’autres particules de la salle de bain, de la cuisine, des toilettes et d’autres pièces humides en les rejetant à l’extérieur. En parallèle, vous pouvez également utiliser un poêle mexicain intérieur pour économiser davantage de l’énergie.
La VMC hygroréglable quant à elle adapte son débit d’air en fonction du taux d’humidité présent dans les pièces. Ce qui permet de limiter les pertes d’énergie et d’optimiser le renouvellement de l’air intérieur.
Les tests à faire pour savoir si votre vmc fonctionne normalement
Si vous voulez bien tester concrètement le fonctionnement de votre vmc, adoptez une méthode assez classique qui consiste à utiliser une feuille de papier.
Pour le cas d’une vmc simple flux, placez tout simplement une feuille de papier sur une bouche d’extraction. Normalement, ce papier léger va être maintenu par la force naturelle de l’air.
Pour le cas d’une vmc double flux, adoptez toujours le même principe qu’avec une vmc à simple flux. Mais, placez également un autre papier au niveau d’une bouche de ventilation, sur l’arrivée de l’air. Vous verrez que votre papier sera repoussé.
Dans des cas particuliers, utilisez un outil plus fiable qu’est l’anémomètre, pour vérifier le fonctionnement de votre vmc plus efficacement.
Le débit nécessaire d’une bouche VMC selon l’immeuble
Selon les règles en vigueur, le débit d’une bouche VMC dépend de l’emplacement, de la surface, du nombre de personne et aussi, du type de pièce dont vous disposez.
Voici un aperçu des débits d’une bouche VMC, pour :
- Une chambre ou un bureau : le débit est estimé à 15 m3 par heure ;
- Une cuisine ou une salle de bain : le débit doit être compris entre 30 et 90 m3 par heure ;
- Un immeuble de 2 pièces : le débit doit correspondre à 60 m3 par heure ;
- Un immeuble de 4 pièces : le débit est de 90 m3 par heure.
VMC : quelles utilités ?
L’humidité et le manque de ventilation peuvent causer de sacré dégât pour un immeuble et aussi pour votre santé. Sachez qu’une personne peut dégager entre 1 à 5 litres de vapeurs d’eau par jour, soit 55 g par heure. Associée à l’humidité dégagée dans la salle d’eau, les douches, la cuisine…, cela peut être catastrophique.
Une vmc qui fonctionne correctement est donc gage de :
- Une bonne respiration dans la maison ;
- La durabilité de vos murs et donc, de votre immeuble ;
- Une excellente isolation.
En bref, si vous constatez un dysfonctionnement de votre vmc, vous pouvez aussi faire appel à un professionnel pour la réparer. Le coût de réparation est estimé en moyenne entre 100 à 130 €.